Dans la précédente vidéo, je vous ai proposé une approche originale pour aider l'autre à atteindre ses rêves : l'attitude non-agissante. Des questions m'ont souvent été posées, par mail ou en direct sur cette notion du non-agir. J'ai invité plusieurs personnes de mon entourage à réfléchir et donner leur avis et j'ai retenu pour vous un vrai cas d'école qui illustre très bien la position du mentor.
Christophe, un ami sommelier et restaurateur me racontait son expérience avec son fils que nous appellerons Junior pour les besoins de cet article. Comme tout chef d'entreprise, Christophe a très tôt impliqué ses enfants dans le monde entrepreneurial et notamment celui de la restauration. Si sa fille s'est à priori très bien appropriée ce monde difficile, il en a été tout autre pour son fils.
Et que fait souvent un père ? Il insiste, bouscule, réprimande parfois. Non pas parce qu'il a une dent contre son enfant, mais parce qu'il souhaite l'amener à se dépasser, à réussir là où lui-même a réussi. Il agit. Mais peut être de trop : à un moment donné Junior a sans doute subit l'action paternelle : peur de mal faire, démotivation etc... Naturellement, Christophe a su changer de stratégie et laisser Junior suivre sa voie tout en continuant à lui apporter son soutien. Il agit désormais suffisamment pour ne plus agir et laisser se faire. Il a adopté la posture du mentor, et ça marche : Junior a trouvé sa voie et s'épanouit de jour en jour.
L'erreur principale chez la plupart des personnes désireuses de réussir, est de cultiver la croyance qu'il faille faire encore mieux et plus pour que les choses souhaitées arrivent. La pensée chinoise a intégré dès les débuts la notion de non-agir (wuwey er wu bu wey). Si l'agir occidental renvoie à cette phrase : faire et faire encore pour éviter que rien ne soit pas assez fait, le non-agir chinois désigne l'idée que pour atteindre le résultat escompté, il convient de faire et ne plus faire, mais de sorte que rien ne soit pas fait. Cette phrase pose le principe dynamique suivant : toute chose posée avec précision est portée par elle-même à se développer dès lors qu'elle est bien amorcée.
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